Prix public : 22,00 €
Dans ce livre, l‘auteur, qui est une personnalité historique de l’écologie politique en France, fait un bilan de son activité militante. Il ressort de ce bilan que l’écologie politique n’a jamais existé en France. Aujourd’hui ce ne sont pas les politiques mais les scientifiques qui poussent un cri d’alarme. 1500 d’entre eux l’affirment : « Il sera bientôt trop tard ». Nous allons à grands pas vers une sixième extinction d’origine anthropique celle-là. L’auteur aborde le rôle des religions monothéistes dans cet effondrement. D’une manière plus générale, cette marche à la catastrophe nous oblige à une réflexion ontologique non pas sur l’être mais sur l’espèce. Quel statut pour l’homo sapiens au sein de la création ? Peut-il échapper aux lois générales qui régissent le monde vivant ? Il revient sur les présocratiques qui se sont interrogés les premiers sur l’être et le monde. Il fait une critique succincte des philosophes européens qui prétendent que l’homme peut échapper à sa condition. Quoiqu’il en soit la perspective d’une sixième extinction change d’une manière radicale notre manière de penser le monde. Il s’agit évidemment d’un regard subjectif d’un politique, mais l’auteur essaie de se plier à une analyse rationnelle du réel, analyse qui conduit à une vision tragique de la condition humaine, qui en dernière analyse pourrait se résumer à : « manger et être mangé ». Si l’on admet qu’il est fondé d’étudier l’homo sapiens selon les mêmes critères scientifiques écologiques que les autres espèces, alors on est amené à penser que si l’homme veut survivre il doit abandonner d’immenses territoires aux autres espèces. Le drame est que toutes les solutions envisageables vont à l’encontre de la programmation génétique de l’espèce, qui comme toutes les espèces tend à se reproduire pour occuper le maximum de territoire possible, en l’occurrence la totalité de la planète. Depuis Aristote on sait que l’homme est un animal politique, l’issue de cette crise dépend donc des politiques. Seront-ils capables d’entendre le cri d’alarme des scientifiques et d’appliquer de vraies solutions ?