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Si l'éducation populaire est une exigence sur la place et le rôle du citoyen dans la société, alors force est de constater que la place et le rôle du citoyen pendant toute la crise sanitaire ont été aux antipodes de l'éducation populaire. S'appuyant sur son expérience à la fois de professionnel et de militant, Bertrand Boillot interroge le rapport privilégié de l'éducation populaire avec la démocratie, dont le fonctionnement suscite aujourd'hui débats et controverses. Il questionne plus précisément le choix de faire reposer sur l'individu-citoyen, supposé vertueux et discipliné, la réussite d'une doctrine sanitaire déclinée par les services de l'État sous forme d'injonctions multiples à modifier ses comportements. Un choix faussement neutre sur un plan politique, qui a permis de légitimer une suspension du débat citoyen et une accentuation du contrôle social dans des proportions inédites. L'auteur appelle à tirer les enseignements de l'expérience vécue et invite le lecteur à la réflexion sur deux enjeux particuliers : - celui de décrypter le processus à l'oeuvre durant la crise sanitaire qui a conduit au confinement prolongé des citoyens dans un rôle de simple acquiescement de politiques publiques sur tous les sujets qui font débat dans la société (écologie, économie, sécurité, etc.) ; - celui de promouvoir un autre modèle de fonctionnement démocratique, à l'échelle de la société globale comme d'une gouvernance associative, dans lequel sont valorisées les expertises et initiatives des citoyens.