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Les Nouvelles lettres picardes constituent le tome II des Lettres picardes de l’écrivain Saint-Quentinois Pierre-Louis Gosseu. Si le premier tome présentait laréédition et la traduction des lettres publiées en 1846, ce second volume propose, toujours en version bilingue, les 26 lettres écrites en 1849 ainsi que quatre lettresde 1869 retrouvées par René Debrie en 1988 dans Le Guetteur de Saint-Quentin.Dans ces Nouvelles lettres picardes, la verve pamphlétaire de Gosseu est encore plus prégnante : on retrouve bien sûr son « petit monde » animé par despersonnages aux patronymes savoureux, mais ce microcosme social est plus que jamais confronté aux répercussions locales des choix politiques de son époque quiaccumulent incohérences et injustices. Gosseu les voit et ne peut se taire : il utilise la langue picarde et le pamphlet comme des armes de défense « active ».Il s’agit à la fois de faire rire et d’être lu de tous, d’informer et de dénoncer tout en contournant les différentes formes de censure. La publication de ces Lettresdans les journaux de l’époque, Le Guetteur, Le Journal de Saint-Quentin, permet un ancrage local et régulier à son écriture. Absolument républicain, Gosseu cible laroyauté et l’empire, la monarchie parlementaire et ses instances exécutives, l’Église et les Jésuites.Cependant, la vie de Pierre-Louis Pinguet, alias Gosseu, fut et reste encore fort méconnue. C’est grâce aux travaux que René Debrie lui a consacrés que cegrand auteur de langue picarde nous est plus familier. A ce titre, il nous a semblé important de joindre l’étude que ce dernier a publiée en 1980 au Centre d’étudespicardes de l’Université de Picardie Jules Verne, afin d’avoir un éclairage intéressant sur la vie et la langue de cet auteur « Vermando-Saint-Quentinois ».Enfin, précisons que l’édition de ces Nouvelles Lettres Picardes sera l’occasion d’un second circuit des écrivains de langue picarde consacré à Gosseu, dans la villede Saint-Quentin.Carole Morel