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La Haute Antiquité était spontanément, naturellement, dans une vision ternaire du monde : tous les dieux sont trois disait en Egypte l’hymne à Amon... Depuis qu’Aristote a exclu la possibilité du troisième (le tiers exclu), la pensée occidentale -la Raison- s’est entée au binaire. Le christianisme lui-même s’est empressé d’éliminer la verticalité (cf. l’évangile de Jean : « Qui m’a vu a vu le Père »).La philosophie, depuis les Lumières, a entretenu le fantasme d’un sujet autonome, souverain. Aujourd’hui la psychanalyse recense les dégâts de cette exclusion de l’Autre, de cette forclusion du Nom-du-Père. Mais la pensée scientifique contemporaine ne se laisse plus enfermer dans le binaire de l’opposition vrai/faux. La physique est dominée par la notion de référentiel ; il n’y a de grandeur physique que relative. Davantage encore, le théorème d’incomplétude de Gödel, le principe d’incertitude d’Heisenberg et toute la mécanique quantique rétablissent la légitimité du tiers exclu, qui se nomme l’indécidable. Cet essai en trois tomes est une méditation sur la tridimensionnalité du désir d’être : la verticalité, l’horizontalité et la transversalité.Transversalité : le surhomme nietzschéen est un leurre pathétique, et ce dernier Tome médite sur la duplicité néolibérale qui consacre simultanément l’individu se prétendant souverain et sa soumission aux normes et à l’opinion commune (la crédulité de l’homme contemporain et son conformisme étalés par les réseaux sociaux sont hégémoniques). Le sujet humain aspire à la vie, à la relation à l’altérité comme voie vers la complétude. Ni robot ni ordinateur, contrairement à la paramécie, il est doté d’une conscience et d’une sensibilité lui permettant de se découvrir lui-même au-delà des assignations dont il est l’objet.