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« Opposition prolétarienne à l’impérialisme européen et à l’impérialisme unitaire » : ce mot d’ordre contient trois indications stratégiques.D’abord, le contenu impérialiste de la construction européenne dont le véritable moteur réside dans la confrontation mondiale et dans la réaction à l’émergence de l’Asie et de la Chine en particulier. Ce présupposé théorique qualifie l’unité européenne en tant que scission impérialiste, c’est-à-dire qu’elle signifie que l’unification de l’Europe ne représente pas une atténuation des tensions entre les puissances, mais au contraire une élévation de la division et de l’affrontement sur le plan mondial. Si l’UE a supprimé la guerre et la violence entre les États à l’intérieur de ses frontières, ce sera pour projeter sa puissance à l’extérieur.Deuxièmement : l’opposition à l’impérialisme européen, c’est-à-dire à « l’ennemi qui est chez nous » dans le slogan des internationalistes en 1914, présuppose la lutte, non seulement contre l’Union européenne, mais aussi contre les enveloppes nationales utilisées par le capital pendant les siècles de l’ascension et de l’affirmation bourgeoise jusqu’au XXe siècle impérialiste. C’est d’ailleurs sous ces bannières nationales que l’Europe s’est détruite dans les deux guerres mondiales entre 1914 et 1945. Seul l’internationalisme communiste, avec l’assaut d’Octobre 1917, a su s’opposer à ces carnages.Enfin, le concept d’impérialisme unitaire contient l’opposition de classe à la domination mondiale du capital : le développement impérialiste a apporté avec lui une augmentation colossale du prolétariat mondial. Deux milliards de salariés : c’est la force de notre classe à l’échelle mondiale. Se saisir solidement du principe de l’internationalisme est donc une nécessité vitale, pour ne pas devenir la proie des idéologies empoisonnées du nationalisme, ni de la nouvelle réaction, à l’échelle continentale, de l’européisme impérialiste ou des mythes d’autres puissances.