Prix public : 18,00 €
L’année 1967 où Simon est inscrit en hypokhâgne au lycée Paul Valéry dans le 12e arrondissement est celle de toutes les interrogations. Adhérent comme son oncle au Parti communiste français, il lit Marx et est impressionné par la lecture des textes d’Althusser qui l’oriente vers la ligne pro chinoise de la révolution culturelle en marche. La guerre des six jours entre Israël et les pays arabes suscite de vastes discussions et un différend avec son père qui, en tant que juif, se sent solidaire des Israéliens alors que Simon n’y voit que le triomphe de l’impérialisme américain sur des pays arabes sous-développés. Grâce à son amoureuse Fanny-Laure dont le frère est surveillant au lycée Louis Legrand et, à ce titre, dispose d’une chambre dont il n’a pas l’usage, il peut coucher à Paris et n’est plus tenu de revenir chaque soir à Champigny. Les journées sont intenses, entre cours, manifestations contre la guerre au Viêt-Nam, fréquentation des cafés, lectures, altercations avec les étudiants d’Assas, la droite du mouvement « Occident » dirigé par Le Pen. Les questions idéologiques sont débattues avec véhémence : les pro-Mao, les pro-URSS (tendance Staline, tendance Khrouchtchev), le PCF, taxé de révisionniste, dont Simon sera exclu, un jour mémorable, à la section de Champigny. La lecture quotidienne du « Monde », ses amours avec Fanny-Laure dans les troquets du Quartier latin où l’on croise Gilles Anquetil et Roger-Pol Droit, ressuscitent une époque pas si lointaine mais qui a beaucoup changé.