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Les mécanismes de la croyance sont à distinguer des objets de la croyance et de la fascination qu’ils exercent. Pour éclairer ces mécanismes, la croyance est ici prise en compte, bien au-delà de sa dimension religieuse, dans son rapport énigmatique à la vérité. Ainsi on rencontrera dans cette réflexion la pensée de Michel Foucault, mais aussi des sujets ultracontemporains comme les théories du complot, l’affaire de la chloroquine ou les dérives du Jihad. Cependant l’originalité de La Croyance et le doute est d’abord de se pencher sur la relation entre le travail de pensée et la croyance. Les écrits de Charles Sanders Peirce permettent de reprendre cette question de façon radicalement nouvelle. Ce philosophe a écrit sur la croyance des textes fondamentaux. Le plus intéressant dans ses thèses, qui définissent le doute comme un moment de travail et la croyance comme un état de repos, est le rapprochement que l’on peut faire avec le Freud de l’Esquisse et avec le principe d’inertie qui vise ce même état de repos. Repérer cette dimension « économique » de la croyance ouvre une voie pour comprendre la force des croyances, leur résistance à ce qui les met en cause, et finalement le besoin de croyance dans sa dimension anthropologique.