Prix public : 14,00 €
Voici un livre singulier, qui vous invite à un festin amer et pourtant particulièrement relevé. Les quatorze textes de ce recueil de contes atrabilaires, transcendés par la plume rare et ciselée de Nicolas Liau, s’aventurent dans les extrêmes retranchements de la noirceur et du désespoir, en quête de beauté. Les énergies sombres qui le traversent célèbrent la rencontre destructriceet douloureuse d’Éros et Thanatos, mais l’omniprésence ambiguë de la mort et du plaisir, tour à tour révérés et honnis, finit par instiller le doute dans l’esprit du lecteur : ne jaillirait-il pas de ces effusions mortifères une source renouvelée de vie et de création ?Quelques figures marquantes se dressent en chemin pour vous faire les honneurs de cette féroce célébration – un accordeur de cœurs cherchant l’âme sœur, un scruteur de ciels trop téméraire, un garde forestier turpide et une lavandière crédule, sa victime. Les chemins de paysages sombrement beaux – villes en perdition, marais stagnants, forêts étouffantes – s’offrent à vos déambulations. Partout, le petit peuple des animaux, martyrs et rédempteurs, vous accompagne dans cette errance. Dans la mort qui s’annonce, c’est la vie qui palpite plus frénétiquement qu’elle ne le fait jamais.Il peut paraître singulier d’affrioler le lecteur potentiel en lui vantant l’ouvrage qui l’intrigue sous un jour aussi peu réjouissant. Chacun jugera s’il se sent de taille à tenter l’aventure, mais vous vous priveriez d’un plaisir rare en passant votre chemin. Comme l’indique Jacques Sirgent dans sa préface, « ce livre est un diamant noir, un des plus beaux que j’aie lus, et le plaisir de lire vous fait retrouver un semblant de bonheur, ce qui est déjà beaucoup dans le monde d’aujourd’hui. » Puisse-t-il être entendu.