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Qu’est-ce qu’une langue créole ? Comment les langues créoles fonctionnent-elles ? Sont-elles différentes des autres ? Quelles sont leurs propriétés grammaticales ? leurs propriétés phonétiques ? Possèdent-elles des traits spécifiques et existe-t-il un type créole ? D’où viennent les créoles ? Quelles sont leurs origines ? Sont-ils le produit d’un métissage linguistique ? Comment ces langues ont-elles échappé à la sphère du français à l’époque de la colonisation, pour devenir linguistiquement autonomes ? Et au fait, qu’est-ce qu’une langue, comment définir une langue ? On entend souvent dire que les créoles sont des langues orales, mais toutes les langues vivantes ne sont-elles pas orales ? C’est à ces questions et à bien d’autres que tente de répondre cet ouvrage. Les langues créoles y sont replacées dans le cadre des études de linguistique générale et comparative. L’accent est mis sur le créole réunionnais, mais l’étude est loin de se limiter à cet idiome : le mauricien et le seychellois, notamment, sont également pris en considération. On trouvera ici dix textes déjà publiés et dix inédits. Chacun peut être lu séparément. Tous tournent autour de la créolophonie dans la région indianocéanique, plus précisément dans le sud-ouest de l’océan Indien, à l’exception d’un chapitre consacré à l’afrikaans. Le volume est divisé en quatre parties, correspondant à quatre thématiques : description linguistique du créole réunionnais ; créolistique comparative ; idéologies et représentations ; créolophonie, culture et société. Le lecteur découvrira en quoi le créole réunionnais se démarque assez nettement de tous les autres créoles. La question de l’hybridité linguistique et des discours mélangés est également abordée, avec une hypothèse explicative. L’auteur défend son idée centrale, qui est que chaque être humain fabrique sa propre langue et que celle-ci fait partie de son être intime ; ainsi, les créoles, comme les autres langues, sont construits et reconstruits de génération en génération. C’est l’une des raisons principales du changement linguistique. Le processus de créolisation est ici replacé dans le cadre de cette dynamique et de son contexte sociohistorique.