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Depuis les forêts originelles jusqu’à aujourd’hui, avec ses autoroutes, ses zones commerciales et ses lotissements, les paysages ont profondément changé. Ils ont, peu à peu, été marqués par l’activité humaine. Au fil du temps, l’homme les a façonnés à sa manière, douce d’abord compte tenu des faibles moyens dont il disposait, beaucoup moins ensuite lorsque ses lourds engins remplacèrent sa main et son bétail. Son intervention est à la mesure du temps qui passe : lente et ordonnée au début, en ph aseavec son territoire ; puis s’accélérant sous la pression de ses besoins, nouveaux et toujours accrus, à tel point qu’elle peut, parfois, sembler désordonnée, voire brouillonne. Cet ouvrage tente de montrer à quel point les paysages que nous contemplons tous les jours sont le fruit d’un travail de très longue haleine, commencé il y a plusieurs millénaires et qui, depuis moins d’un siècle, subissent les assauts répétés de l’homme moderne et de sa sociologie. Lequel, d’un côté, est cet urbain attaché à son confort et, de l’autre, assez soucieux de nature et de beaux paysages. En face, il y a l’agriculteur qui entretient une grande part de ces paysages. Or, ces derniers sont à double facette : d’une part, ils sont construits sur le temps long paysan puis sur celui, plus court de l’agriculture moderne associée à la mondialisation et à la forte emprise de la ville ; d’autre part, ils sont revisités à l’aune de besoins nouvellement apparus. Les différentes strates de l’histoire ici étudiées permettent de comprendre à quel point les paysages d’aujourd’hui résultent d’une continuelle intervention de l’homme qui, longtemps, ne se lassa jamais de prendre la bêche ni de tailler la pierre – mais il n’avait pas le choix – avant d’utiliser de gros moyens qui, eux, ne travaillent pas toujours dans la finesse. Et que sera demain ?