Prix public : 18,00 €
C'est à Gérard Fayolle, écrivain et historien périgourdin, que nous devons le titre évocateur de cet ouvrage en référence au poète latin : « Le Virgile du Périgord ». Comme le chat d'Alice, égarée dans son pays des merveilles, Michel Testut se reconnaît d'abord à son sourire. Il émane de son regard une politesse naturelle, une indulgence à autrui, une attente tolérante. Ses textes, poèmes en prose, anecdotes privées ou récits rêveurs, forment eux-mêmes une sorte de sourire. Michel Testut a retenu l'épicurisme de Montaigne. Il ne s'alourdit pas d'emphase et cueille çà et là les roses de la vie. Ce livre de Catherine Rebeyrotte évoque l'existence d'un fils de famille doué pour la rêverie, donc pour la cancrerie, dont les racines périgourdines ne sont jamais absentes quand sa vie professionnelle le parachute à Limoges, à Belfort ou à Bordeaux. Elle s'achèvera à Périgueux, non loin de « Mareynou », sa propriété de Razac. C'est la vallée de l'Isle, le fief du regretté Yves Guéna, ancien résistant (comme le père magistrat de Michel Testut), ancien ministre de de Gaulle. Et comme Testut voue au Général une admiration sans réserve, il sera aux côtés de Guéna lorsqu'il s'implantera dans le département de la Dordogne. Il se liera ensuite avec Xavier Darcos, son successeur, ancien ministre de Chirac, académicien, l'un des rares politiques de sa génération authentiquement lettré. Publicitaire parce qu'il faut bien nourrir sa famille et entretenir sa propriété, Michel Testut est d'abord un écrivain. Au fil du temps c'est une œuvre que Michel Testut a tissée sur la trame de ses souvenirs et de ses émois, transmués en une prose fruitée et pleine de douceur. Il mériterait la reconnaissance d'un milieu littéraire qui trop souvent néglige les provinciaux. En outre, cet homme agréablement anachronique est de bonne compagnie. On ne se lasse pas de le lire et on ne regrette pas de l'avoir connu.