Prix public : 18,00 €
Le monde est une drôle de chose.Il est aussi plein d’objets, qu’on peut collectionner, quitte à les transformer en autre chose encore – un texte, un film, une illusion, un mensonge.On trouvera dans ce livre, ni répertoire ni catalogue raisonné, quelques exemples de pareil passage, par collections interposées, du monde à son double.Dresser des listes, inventorier le monde à la manière de Georges Perec ou de Thomas Clerc, ou le dupliquer à la manière de Kenneth Goldsmith, est-ce une manière de le collectionner ? Comment concilier le double impératif du choix et de l’ordonnancement ? Une série est-elle une collection ? Existe-t-il des collectionneurs heureux ? Peut-on se débarrasser d’une collection ? Est-il possible d’enseigner une collection ? À quoi bon la montrer, et à qui ? Telles sont quelques-unes des questions agitées en ces pages où le motif de la collection est envisagé sous divers angles : comme thème ou principe organisateur d’un certain nombre d’œuvres, artistiques ou littéraires ; comme objet éditorial ; comme manière d’être au monde chez ces personnes qu’on dit collectionneurs (plutôt les modestes amateurs que les « grands collectionneurs »). En s’interrogeant sur le devenir-collection du monde, cet essai suggère que le plaisir de la collection est celui d’inventer des rapports qui sans elle n’existeraient pas ; et que « le vrai collectionneur est celui qui s’autorise le droit à l’erreur, sans craindre les faux pas. Sans ratés de collectionneur, une collection n’est rien d’autre qu’une forme d’héritage ».