Prix public : 13,00 €
Avec ce triptyque, Olivier Deschizeaux livre sans doute l’ensemble le plus accompli, le plus émouvant de son oeuvre, sa langue, d’une très haute tenue, tourmentée, torrentueuse parfois et qui charrie à foison des images que n’auraient pas désapprouvées un André Breton, un Allen Ginsberg, se chargeant au fil de Le Courbe-Rêve d’une tension rarement atteinte. C’est qu’il s’agit de deuil. D’un long chant, une longue déploration dédiée à la mère disparue, les trois parties du livre, « Thrène », « Un goût de terre », « Tard dans la nuit française », se succédant comme si la mort devait à jamais « porter un cadran noir en son armure de cendres ». Dès lors, le poète n’est plus qu’un orphelin. Ou « l’ersatz d’un Christ », « un mendiant de grâce », lequel, pour tout bagage, ne possède que « la pauvreté d’un enfant ». Lionel Bourg