Prix public : 20,00 €
Si l’on considère que l’histoire du sport, observée dans ses petits détails nous permet de voir la texture culturelle d’un groupe humain, l’auteur a voulu, à partir de l’épopée de Camille Daridan, saisir la pratique du cyclisme en tout ce qu’elle comporte d’émotions et d’expériences sociales, dans la vie d’une Guadeloupe, au sortir de la Seconde Guerre mondiale.Cet ouvrage n’a donc pas pour objectif premier de relater simplement le parcours d’un champion cycliste du début des années cinquante, qui aura marqué son temps, à travers ses exploits et l’engouement populaire qui a salué sa rivalité avec Edouard Ursule, les frères Carlos, Jules Houllier, Honoré Vent, Raymond Forbin, Gualbert Colombo etc. A travers le récit de Camille Daridan et de sa dimension tant sportive que personnelle, se livre ici un pays profondément marqué par le sucre roi, et par la mise hors sol de ces petites gens qui constituent la grande majorité de la population.Dans cet ouvrage, c’est une Guadeloupe qui est décrite avec ses contradictions, ses divisions, ses socialités différentes révélées par la pratique du vélo, à l’aune de laquelle on lit une société structurée par l’esclavage, aboli il y a à peine plus d’un siècle, au moment où le personnage central du récit fait son entrée officielle dans le peloton des coureurs cyclistes guadeloupéens. Sous la pédalée de Camille Daridan et de celle du peloton cycliste des débuts de la Départementalisation, c’est la mémoire sociale, voir économique, de la Guadeloupe qui est ainsi parcourue.