Prix public : 16,00 €
On décrit souvent les origines de la Silicon Valley en mettant l'accent sur un mélange unique de hippies, de hackers et d'étudiants libertaires qui se seraient convertis au capitalisme. L'attrait de cette thèse cache trop souvent des aspects moins flamboyants de son idéologie. Ce livre propose d'en analyser des dimensions négligées : le rôle clé du capital-risque, les positions explicitement réactionnaires de certains investisseurs, l'importance des influences religieuses, coloniales et néo-darwinistes, et des visions de l'avenir contre-utopiques, voire apocalyptiques. Pour comprendre les formes de domination technologique, on ne peut plus se contenter d'une condamnation moralisatrice des patrons de la tech états-unienne. Une critique conséquente doit tenir compte de la façon dont elles sont soutenues par une pluralité d'idéologies venues de la philosophie, de la finance, du management ou du design.