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Au cours de la dernière décennie, près de quarante mille personnes sont mortes en tentant de franchir des frontières internationales. La mort de ces migrants n'a rien de fortuit : elle résulte des politiques des États qui visent à contenir les populations et à contrôler l'accès aux ressources, exploitant ainsi des bassins de main-d'oeuvre bon marché, en tirant parti de réglementations sociales et environnementales laxistes. Parcourant de nombreuses régions du monde, Jones recense les milliards de dollars dépensés dans des projets de sécurité frontalière et leurs conséquences désastreuses pour les populations, confrontées aux effets du changement climatique et à l'accroissement des inégalités économiques. Si l'existence des États et des frontières est enracinée dans notre culture politique, Reece Jones plaide pour la reconnaissance d'un droit aussi fondamental que notre condition de sédentarité : le droit universel de circuler.