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Il était une fois une chose qui se croyait consciente et à peu près au centre du cosmos, libre, douée de valeurs... En réalité, cette chose n'était ni consciente ni libre et n'avait aucune valeur : ce n'était qu'un pauvre bot, le sous-programme d'une simulation informatique, parmi une infinité d'autres. Inspirés par les progrès de l'informatique et quelques sous-cultures de la Silicon Valley, des penseurs influents défendent cette thèse digitaliste selon laquelle nous serions tous des êtres simulés noyés dans une infinité de mondes numériques. Or, cette conception est loin d'être une aberration récente qu'on pourrait balayer d'un revers de main. Il s'agit de la dernière expression d'une certaine « image » du monde que l'on peut faire remonter à Platon et qui s'est épanouie dans les sciences modernes et presque toute la philosophie. Tout près des choses vise à renverser une telle conception sans rien céder à l'obscurantisme. Dans ce récit métaphysique, Alexandre Billon nous invite au contraire à pratiquer la philosophie « à l'air libre » plutôt qu'« en fauteuil », d'une manière subjective, affective et « personnalisée » plutôt qu'objective, froide et désengagée.