Prix public : 19,00 €
Des histoires qui fourmillent dans la nuit de nos sangs ont la même source que les cris des animaux qui aux premiers auditeurs firent l’effet d’un souvenir vivant
On ne peut prétendre approcher la littérature qu’à travers les gestes qui en témoignent. Ce qu’on fera ici, sans exhaustivité. Il suffit de quelques échantillons, empruntés qui plus est à des époques récentes (Flaubert, Mallarmé, Kafka, Michaux, Barthes, Quignard, entre autres) pour comprendre le projet commun à toutes ces opérations : se défaire de soi par les moyens du soi, se fondre parmi les choses, y retrouver sa pesanteur de chose, et rendre cette habitation qu’on appelle parfois « poétique » un peu plus vivable. Jusqu’à la joie, peut-être : la singulière joie d’écrire, cette extase précaire née du bruissement de la langue, et tissée des gestes de fortune qu’elle inspire et permet.
Le livre comporte cinq parties, autant de propositions de l’auteur qui sont explorées à l’appui d’échantillons littéraires : 1. Faire signe, 2. Le goût de penser, 3. Une langue ou deux, 4. Le travail de l’époque, 5. La joie d’écrire