Prix public : 18,00 €
Au XVe siècle, des théoriciens italiens, dont Alberti (Traité sur la peinture, 1436), se modelant sur la pensée antique, conçoivent un cadre conceptuel qui aboutit à la hiérarchie des genres. À chaque type de sujet correspond un style distinct. La peinture d’histoire – la grande peinture – est chargée de représenter les hauts faits des personnages illustres, tirés de l’histoire ancienne ou contemporaine, la religion et la mythologie. La peinture de portrait peut rendre la part divine ou tout au moins la vie intérieure de chacun. Le peintre acquiert alors un statut élevé, traitant à égalité avec les plus grands. La peinture de genre dépeint les scènes de la vie quotidienne, les hommes et les femmes peuplant les rues et places d’un village, s’adonnant aux jeux, carnavals et danses campagnardes, hiver comme été, les personnages écrivant, lisant des lettres ou prenant soin des enfants. Ensuite, viennent le paysage et la nature morte qui représente objets, comestibles, animaux ou fleurs associés parfois à une symbolique divine : le fromage est un mets de jeûne chez les protestants ; le citron coupé symbolise « l’amère pomme d’Adam », alors que la pomme figure l’homme racheté par le Christ. Un verre, une assiette d’argent, un hareng laissé là par un dîneur sont autant de reflets fugaces du quotidien. Cet ouvrage est la première synthèse sur le sujet pris dans sa globalité.