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L’inceste, même s'il se retrouve dans presque toutes les sociétés, ne semble finalement pas être un tabou comme le cannibalisme par exemple. Si certains peuples s’y sont conformés, d'autres l'ont transgressé en en faisant un rite magique. L’inceste, ce déni, nous concerne toutes et tous, de près ou de loin, qu’on le sache ou qu’on l’ignore, qu’on le dise ou qu’on le taise. Toutefois, à l’exception de quelques peuples ayant fait de la relation incestueuse une sorte de « sacrement », nous avons observé que le tabou de l'inceste, perpétué jusqu'à nos jours, a pris des proportions presque « immorales ». A partir d’approches disciplinaires variées ce travail offre une plongée dans le microcosme sûndi, en s’attachant à l’examiner dans toutes ses formes. Nous avons choisi d’interroger les personnes ayant été au parfum des cas d’inceste dans les Terres Kinkouémi, Nkiesila et Kimbouana chez les Sûndi de Boko-Songho. L’inceste, ce phénomène social, dont les fondamentaux sont aujourd’hui acceptés, « normalisé » et ritualisé d’une part, effroyable, cruel et abject d’autre part, à l’observance, a été-est- pratiqué systématiquement au sein de plusieurs espaces culturels du Congo. Il serait devenu, pour certaines personnes, la « clé » de succès à toutes les toutes formes d’ascensions. Sans remords, sans état d’âmes et sans retenue, les pratiquants, s’y adonnent et s’y vautrent comme des cochons. Ici, il a été soulevé la question, quelque fois anodine, les véritables motivations qui animent les personnes, quel que soit leur statut social, à pratiquer l’inceste.