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Un collier de diamants, de la valeur énorme de 1,600,000 livres, est offert à la reine, qui le refuse, avec une noble réponse. Un cardinal, déchu de ses espérances et comptant par là rentrer en grâce, l’achète au nom de la reine Marie-Antoinette et en donne un reçu fabriqué, à son insu, par la comtesse de Lamotte. Aveuglé par cette habile intrigante, il en vient jusqu’à prendre une fille d’opéra pour la reine de France. De là la juste colère du roi, de là l’arrestation et le jugement du cardinal. Mais il est acquitté, et le Parlement a donné, par cet acquittement scandaleux, le premier coup de sape au monument auguste, qui bientôt va s’écrouler providentiellement sur lui-même. Le procès du Collier est un événement qui a eu un retentissement immense. On sait ses funestes conséquences pour l’avenir d’une reine, jeune et brillante, et qui devait avoir une fin si fatale. Ce procès a été et devait être envisagé d’une manière toute différente, d’une part par les écrivains royalistes, et de l’autre par les écrivains ennemis de la royauté. Les premiers ont complètement innocenté la reine, les seconds l’ont incriminée avec outrage. Pièces en main, Émile Campardon, met en évidence la complète innocence de Marie-Antoinette. Il faut lire le détail de cette douloureuse affaire. Le cardinal de Rohan, la comtesse de Lamotte-Valois et son mari, le comte de Cagliostro, Réteaux de Villette, la fille Leguay d’Oliva... S’appuyant d’une part sur les pièces officielles et les archives du procès, et de l’autre sur les mémoires contemporains, Émile Campardon, retrace d'une plume légère et habile l'histoire au travers des biographies des acteurs de ce drame et suit pas à pas ce fameux procès, depuis la scène si dramatique de l’arrestation du cardinal jusqu’à son acquittement. Un ouvrage de référence incontournable pour comprendre et dénouer l’intrigue rocambolesque de l’« Affaire du collier ». Émile Campardon, né en 1837 et décédé à Paris en 1915, chartiste, fut archiviste puis conservateur aux Archives nationales, dont il dirigea la section judiciaire de 1857 à 1908. Précurseur des études d’histoire moderne et révolutionnaire, il a publié de nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle et l’époque napoléonienne.