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Petite obédience marginale au recrutement à prédominance anglo-saxonne jusqu’au milieu des années 1960, la Grande Loge Nationale Française est ainsi devenue, en un demi-siècle, la seconde puissance maçonnique française et la première grande loge régulière du continent européen.Son développement résulta d’abord de l’arrivée, en 1965, de près d’un millier de frères de la Grande Loge de France hostiles au rapprochement avec le Grand Orient de France et à l’adoption d’un rite à la dimension universelle, le Rite Écossais Ancien et Accepté.Il s’appuya également sur une doctrine exposée en 1968 par Jean Baylot dans son ouvrage La Voie substituée où il démontrait que la maçonnerie française s’était égarée depuis la Révolution dans le combat politique et l’anticléricalisme. Constituée sous son égide en 1964, la loge de recherches Villard de Honnecourt n° 81 s’attacha au même moment à diffuser les travaux historiques méconnus de la Quatuor Coronati.L’ouverture de l’Église catholique dans le prolongement du concile Vatican II et l’étroite collaboration qui en résulta alors avec le père Michel Riquet ramena aussi à la Maçonnerie traditionnelle des membres des classes sociales modérées qui s’en étaient éloignées suite aux condamnations papales.La dimension internationale de la G.L.N.F. lui permit également d’être sollicitée par des élites francophones iraniennes qui souhaitaient sortir de leur isolement maçonnique.Ce rayonnement fut enfin illustré par le ralliement de cherchants comme les maçons Marius Lepage, disciple d’Oswald Wirth et directeur de sa revue Le Symbolisme, et le baron Yves Marsaudon, dignitaire de l’Ordre de Malte et de l’Écossisme, et de profanes à l’image de l’historien Jean Bossu venu des cercles libertaires et du norvégien Jean Oluf Heineman engagé dans des ordres chevaleresques.