Prix public : 34,00 €
"Thèse présentée en vue de l'obtention du grade de Docteure en sciences politiques et sociales. L'agriculture, comme de nombreuses activités, est genrée. En effet, les tâches agricoles et le type de cultures sont généralement répartis selon le genre. L'agriculture de rente est généralement l’apanage des hommes et l’agriculture vivrière celui des femmes. La sélection et la conservation des semences font l’objet de cette même répartition. Ainsi, la sélection et la conservation des semences des cultures vivrières sont une activité majoritairement féminine. Toutefois, face à de nombreux chocs contextuels, il est de plus en plus difficile pour ces cultivatrices de conserver leurs semences d’une saison à l'autre. Elles se dirigent alors vers des protagonistes extérieurs pour s’en procurer. Certains de ceux-ci produisent des semences selon la réglementation semencière congolaise. Or, celle-ci se fonde sur des normes internationales, héritées de la colonisation et des sciences modernes. Ceci a pour effet de déterritorialiser la sélection et conservation des semences, mais aussi de masculiniser cette activité."