Prix public : 26,00 €
Ce livre retrace l'histoire des tensions permanentes dans l’art occidental moderne et contemporain (la question de la fonction sacrée de l’art, des limites de « représentations ») qui ont conduit à des transgressions. Partant du postulat que les limites de la représentation, dans la tradition artistique occidentale, ont été soumises à des tensions constantes menant à de multiples transgressions, le présent ouvrage s'attache à retracer l'histoire de cette perpétuelle mise à l’épreuve de la « frontière esthétique ». Les essais ici rassemblés abordent plusieurs figures de dépassement. Les traces auctoriales et leur présence dans l’espace de la fiction, depuis les miroirs et leur double dans l’art des primitifs flamands, en passant par les « feintes » baroques de Murillo et de Rembrandt, puis le jeu chiffré des « autoportraits croisés » de Manet et Degas, pour arriver, enfin, à la mise en scène de la disparition de l’artiste, opérée par Andy Warhol, trahissent la tentation de la traversée de l’image. Un autre thème récurrent présent, tantôt en filigrane, tantôt en saillie, est celui du spectateur pris au piège, dont la figure emblématique fut Don Quichotte, le chevalier errant aux prises avec les moulins à vent. Occasion de réfléchir, autour de certains "tableaux-rets" qui défièrent les sens du spectateur, par-delà la vue et la vision, jusqu’à le tenter à « goûter » une pomme qui n’est que peinture, ou à toucher un tableau, au péril - illusoire bien sûr - de se brûler les doigts.