Prix public : 26,00 €
Un ouvrage qui explore - autant dans l’architecture, la peinture que dans la littérature du XVIe siècle - cette fascination pour la métamorphose, le protéiforme, la variation, l’ondoiement… qui apparaissent en opposition avec les principes d’ordre, d’harmonie et de maîtrise d’ordinaire associés à la culture de la Renaissance. « La matière demeure et la forme se perd », écrivait Ronsard. C’est partout, au XVIe siècle, la même fascination pour le transitoire et le protéiforme, la même effervescence vitaliste et naturiste, le même regard porté sur la gestation de formes issues du chaos, la même attirance pour les naissances confuses. La tache de Léonard, les grottes artificielles de Palissy, l’inachèvement programmé de grandes œuvres comme celles d’Erasme, de Rabelais, de Ronsard ou de Montaigne, disent en autant de variations le triomphe de la métamorphose. Au rebours des principes d’ordre, d’harmonie et de maîtrise d’ordinaire associés à la culture de la Renaissance, ce livre explore l’envers mouvant et dionysiaque d’une époque placée sous le signe de l’instabilité. La flexibilité de la littérature et de l’art au XVIe siècle est replacée dans un contexte large, qui va des théories de la Création, de celles de la cosmologie, de la biologie et de la géologie à la conception de l’homme et au sens de l’histoire. Perpetuum mobile constitue une magnifique initiation à la culture d’un siècle ondoyant et divers, qui ressemble au nôtre par l’inquiétude et le sens de l’inaccompli.