Prix public : 24,00 €
Le corps est une représentation inséparable du regard qui l’élabore et du médium qui l’exhibe. Ce livre propose ainsi toute une série « d’incursions dans l’imaginaire des corps », depuis l’incarnat jusqu’au visage. Le corps est une représentation inséparable du regard qui l’élabore et du médium qui l’exhibe. Indissociable donc de sa propre enveloppe cutanée (redoublée par des parures, des incisions, des armures, des voiles), mais aussi des paroles, des lettres, des pellicules de couleur, des blocs de marbre, des écrans de projection. La production du corps superpose plusieurs temporalités et couvre une aire extrêmement large. Ce livre traite, entre autres, de la « membrane » chromatique théorisée par un moine-artisan du Moyen Âge, des « âmes-corps des saints » capables de défier l’espace et le temps, de la « seconde peau » fournie par les armures de parade de la Renaissance tardive et par les tatouages mélanésiens, des corps-écrans de la modernité et de la postmodernité. Le rôle joué dans la constitution de cette iconosphère par les croyances, les effets de conscience, les goûts esthétiques, les désirs, les engouements et les peurs émerge de façon constante. Le parcours offert par Victor Stoichita n’est pas strictement chronologique, mais procède « par figures ». Ce qui importe finalement n’est pas « l’évolution » historique des images des corps, mais plutôt leur fluctuante et incessante réélaboration.