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Rien n'était plus étranger aux conceptions grecques que l'éventuelle irresponsabilité des détenteurs de charges publiques. Dans les cités, le pouvoir exécutif était entre les mains de citoyens qui assumaient des charges limitées dans le temps et dans leurs attributions, ce que nous appelons les magistratures. L'ouvrage étudie la façon dont les Grecs tentaient de maintenir un contrôle sur les détenteurs de ces fonctions. La documentation disponible, essentiellement épigraphique, y est rassemblée pour l'ensemble du monde grec, à la période où elle est la plus abondante et la seule à laquelle le sujet puisse être étudié, l'époque hellénistique.Fondée sur plusieurs dizaines d'exemples, l'étude montre qu'un contrôle très pointilleux était établi sur les magistrats de la plupart des cités. Soumis de façon systématique à une reddition de comptes en fin de charge - et parfois en cours de mandat -, les détenteurs de magistratures pouvaient en permanence être déposés et étaient passibles de toutes sortes de poursuites judiciaires. Il apparaît que les citoyens ordinaires tenaient une large place dans ce processus de contrôle et de sanction des magistrats.L'ouvrage éclaire ainsi un aspect méconnu mais fondamental des institutions politiques grecques, montrant la validité de l'analyse d'Aristote bien au-delà du ive siècle. Il apporte une contribution à la compréhension des démocraties grecques, dont il démontre la vitalité et la diversité à l'époque hellénistique.