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Aggravant aujourd'hui la répression dans les Etats occidentaux au nom de la tolérance zéro et de la défense sociale, la récidive est mal connue sur le plan historique. Entre doctrine pénale et pratique judiciaire du Moyen Age à l'époque contemporaine, chacun des chapitres que renferme ce livre interroge les qualifications de la « récidive » et du « récidiviste », ainsi que les pratiques judiciaires qui en résultent. Si la récidive constitue la hantise sécuritaire du droit pénal contemporain, l'originalité de Récidive et récidiviste du Moyen Age au XXe siècle réside dans la réponse complexe qu'il offre à la problématique de l'échec correctif des institutions pénales. Au-delà du problème judiciaire (« comment qualifier la récidive ? »), l'ouvrage montre que la récidive et les récidivistes illustrent les thèmes actuels de l'historiographie de la justice et du droit de punir dans sa pratique d'hier et d'aujourd'hui. Identification des « criminels d'habitude » selon les « progrès » de l'anthropologie criminelle, traitement judiciaire des délinquants « endurcis dans le crime » selon les normes juridiques, morales sexuelles ou sociales, causalité proche ou lointaine de la récidive, milieu familial, social, politique ou institutionnel favorable à l'endurcissement criminel : dans une perspective comparative d'histoire de la répression pénale en Europe, les objets examinés donnent à lire une page complexe d'histoire de la sensibilité sociale et des seuils de tolérance pénale face à l'homo criminalis.