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Si aujourd'hui la polis n'est plus morte à Chéronée, la période qui s'ouvre avec le iie s. av. J.-C. n'en reste pas moins largement terra incognita, y compris pour l'étude des institutions des cités grecques. Cette période, qui doit à Louis Robert son nom de « basse époque hellénistique », est marquée dans la documentation épigraphique par une rhétorique particulière et l'octroi d'honneurs exceptionnels à quelques grands évergètes, qui ont souvent fait conclure à la dépolitisation de la vie civique.Pourtant, l'analyse systématique des inscriptions, région par région, permet de poser quelques questions essentielles : quelle périodisation proposer pour ces deux ou trois siècles d'histoire, où les charnières chronologiques semblent varier fortement ? Les citoyens sont-ils encore acteurs ou deviennent-ils les simples spectateurs d'une vie civique confisquée par une poignée de notables monopolisant les magistratures et les places au Conseil ? Enfin, peut-on mesurer les conséquences de la conquête romaine sur les institutions ?Tels sont les axes de réflexion d'une table-ronde qui réunit autour de Philippe Gauthier un groupe de chercheurs, dont l'objectif est d'abord d'ouvrir des perspectives.