Prix public : 29,00 €
Corbellari étudie le geste de l’adieu et ses représentations au Moyen Age, qui sont différentes de celles qui se développeront à partir de la Renaissance et qui touche à des questions que l'on connait bien (comme la nostalgie, la peur de l'inconnu, etc.) mais avec une autre vision du monde : une vision médiévale. Le geste de l’adieu est récurrent dans la poésie du Moyen Âge. Il n’avait cependant jamais fait l’objet d’une étude d’ensemble appliquée à cette période. De fait, ce choix n’est pas arbitraire, car le millénaire médiéval, dominé par l’idée chrétienne que notre vraie patrie n’est pas ce monde, envisage l’adieu tout différemment de l’Antiquité et de la période moderne. Cette dernière, renouant avec l’idée gréco-romaine que l’exil est pire que la mort, va en effet à nouveau lier la question de l’adieu au regret, puis à son corollaire, ce sentiment nouveau qu’est la nostalgie. Au Moyen Âge, au contraire, on part le plus souvent sans espoir de retour et ce sont les diverses variations sur ce thème, de Fortunat à Villon, en passant par les troubadours, les auteurs des Congés d’Arras, Eustache Deschamps et bien d’autres poètes français et latins, que ce livre s’est donné pour tâche de mettre en lumière, dévoilant la fécondité d’un geste qui a su inspirer aux auteurs du Moyen Âge quelques-uns de leurs plus beaux accents.