Prix public : 19,80 €
Le Christ est un imposteur, Dieu n’est pas et l’un et l’autre ne sont que des instruments de domination sociale au service d’Antipodes supérieurs. C’est le propos hautement hérétique de l’énigmatique Cymbalum mundi, aussitôt publié aussitôt censuré, qu’étudie ici Alain Mothu. Publié anonymement à la charnière de 1537 et 1538, le petit Cymbalum mundi de Bonaventure des Périers fut aussitôt condamné et presque entièrement supprimé : trois exemplaires seulement subsistent de ses deux éditions faites à Paris puis à Lyon. Pour cause, ce livre cryptique, quoique nullement conçu pour demeurer indéchiffrable, véhiculait sous ses dehors de comédie joyeuse une pensée que son audace condamnait a priori à un silence définitif : une « philosophie des Antipodes » (comprenons : des « Antipodes inférieurs ») qui annonce que le Christ fut un imposteur, que Dieu n’est pas et que l’un et l’autre sont des instruments de domination sociale au service d’Antipodes « supérieurs » intéressés à faire valoir que certains hommes ne sont ni véritablement du même monde, ni tout à fait humains.