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L'Italie n'a pas toujours été romaine. Lors de la deuxième guerre punique, elle était encore peuplée de Ligures et de Gaulois au nord, d'Étrusques et d'Italiques au centre et au sud, de Grecs sur les côtes méridionales et en Sicile. Les Romains n'occupaient qu'un peu plus du dixième de la péninsule. Or deux siècles plus tard, sous le règne d'Auguste, l'Italie s'était unifiée et romanisée. Dans la violence, il est vrai. Violence tempérée d'une acculturation imposée par le développement des échanges et l'ouverture sur le monde hellénistique ; violence sanglante des guerres puniques, de la guerre sociale puis des guerres civiles qui, tout au long de la période, modifièrent le paysage humain par les pertes et les déplacements de population qu'elles entraînèrent. Le processus pourtant avait ses acteurs : les Italiens eux-mêmes. Pour maintenir leur position, leurs élites devaient obtenir de partager un pouvoir qui se concentrait à Rome entre les mains : de l'aristocratie. Celle-ci n'y consentait pas et il fallut une guerre pour la décider. Il fallut aussi un long travail d'intégratif : et d'incorporation dans les cadres politiques renouvelés. Le résultat fut pourtant que l'unification engendra une nouvelle citoyenneté romaine, plus large, plus abstraite : universelle. Nous en sommes les héritiers.