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Dans le climat d’aggiornamento de l’Eglise post conciliaire, on reparle, ici et là, de modernisme. Une chose est le mot ; une autre, la réalité qu’il recouvre. Sciemment ou non, le mot renvoie à la crise de l’Eglise à la charnière du XIXè et XXè siècle. Il a relancé, tandis que progressait la publication de documents de l’époque, de correspondances surtout, un échange fructueux où s’interpellent historiens et théologiens. Au-delà de la convergence ou de la divergence doctrinales, la crise moderniste laisse entrevoir qu’elle ressortit à une histoire religieuse des mentalités, qu’elle a été, au moment de Pascendi en 1907, une crise de conscience révélatrice de spiritualité.Le présent essai ne cherche pas à repérer une continuité, ni même à élaborer une comparaison entre la crise d'hier et celle d'aujourd'hui. Limité à la crise d'hier, il tente, selon une thématique qui ne se prétend pas exhaustive mais exemplaire, de suivre le parcours spirituel de certains des protagonistes, condamnés ou non, d'un débat où le choc des idées a secoué, sinon déchiré des âmes. Au lecteur, intéressé ou plus ou moins concerné par la crisse actuelle, de se situer lui-même : deux moments ne se reproduisent jamais identiques, deux discours ne se répètent jamais exactement. Pourtant, le passé n'est pas innocent : il pèse sur le présent, même s'il ne s'y redit pas.