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On assiste à la fin du XVIIIe siècle à une renaissance des études platoniciennes; rééditions, commentaires fleurissent à nouveau. Sur cette base érudite peut s'édifier une grande interprétation philosophique. Or précisément c'est à la fin du XVIIIe siècle que commence l'idéalisme allemand dont les représentants principaux sont Fichte, Schelling et Hegel. C'est seulement à Fichte qu'on peut appliquer philosophiquement l'épithète de post-kantien. Quant à Schelling et Hegel, l'auteur montre qu'ils sont les héritiers de Platon et de Jacob Böhme. Grâce à la persistance des divers courants platoniciens (rationaliste et mathématique d'un côté, ésotériste, chrétien et spirituel de l'autre), mais en les dépassant, Schelling et Hegel se sont confrontés à Platon c'est-à-dire à ses grands dialogues métaphysiques, Timée, Sophiste, Parménide et Philèbe. Si leur conception de l'Absolu est plus proche de celle de Jacob Böhme, en revanche c'est à Platon que Hegel doit sa conception de la dialectique, c'est-à-dire le fondement de toute sa pensée. Jean-Louis VIEILLARD-BARON, né le 19 avril 1944, ancien élève de l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud, est actuellement maître de conférences à l'Université de Tours où il dirige l'Institut de Philosophie. Il a cherché dans ses précédents travaux sur Fichte et Hegel à cerner l'essence métaphysique de l'idéalisme. Le présent ouvrage qui est tiré de sa thèse de doctorat d'État est un maillon essentiel dans l'histoire du platonisme moderne à partir de Marsile Ficin. Le lien entre l'idéalisme et la spiritualité est le sujet qu'il abordera dans son prochain livre sur L'illusion historique et l'espérance céleste.