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II est peu de mots qui aient connu, en notre siècle, une plus belle fortune que celui d'œcuménisme ou d'esprit œcuménique. Que signifie-t-il ? Quel est cet esprit ? C'est le contraire de la méfiance, de l'hostilité, qui a trop longtemps divisé les Eglises chrétiennes. C'est un esprit de compréhension mutuelle, un esprit de fraternité. Mais le but final, l'idéal secret du Mouvement, c'est la restauration, tant désirée, de l'Unité chrétienne, telle que le Christ l'a voulue pour les siens. Nous en sommes bien loin encore, hélas ! Mais des pas ont été faits, et il s'en fait, de temps à autre, de très prometteurs, de très importants. Tout récemment, à la fin du Concile du Vatican II, si profondément pénétré d'esprit œcuménique, a eu lieu la levée de la double excommunication de 1054, entre l'Eglise catholique romaine et l'Eglise orthodoxe de Constantinople. […] Bossuet et Leibniz, dont on trouvera ici la correspondance, se sont heurtés, presque dès le début de leur échange de lettres, sur des questions latérales, sans intérêt en elles-mêmes. Leibniz voulait que Bossuet lui accordât que le Concile de Trente n'était pas un Concile œcuménique, ce que Bossuet ne voulut jamais lui concéder. Mais qu'on ouvre le livre que voici. M. le chanoine Gaquère y a réuni toutes les pièces du dossier. Il y a joint un commentaire discret et sûr. Et sa conclusion sera toute pleine de la déception que l'on éprouve en face d'un échec, qu'on ne peut s'empêcher de trouver bien piteux, alors que de si grands esprits y avaient dépensé toute leur science et leur génie !