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Recherches d’histoire religieuse Cette collection est destinée à accueillir des travaux de recherche accomplis, dans le domaine de l’histoire religieuse, avec la rigueur scientifique la plus exigeante et sans méconnaître, chez les croyants, « ce que, selon l’expression de Bergson, la religion a de spécifiquement religieux ».I- Albert de MUN (1872-1890) L’étude des exigences, dans l’âme d’Albert de Mun, de sa double appartenance à l’Eglise et à la Cité, permet de percevoir, chez ce laïc catholique, la prise de conscience progressive de son rôle et de sa responsabilité, depuis le moment où, marqué par le choc de la Commune et stimulé par Vatican I, il s’est voué à une tâche de régénération chrétienne et sociale, jusqu’au moment où il est le premier parlementaire français à demander une législation internationale du travail et où, soucieux d’exigence doctrinale dans les préoccupations sociales, il faut parvenir à Léon XIII le dossier que le pape lui a demandé pour préparer Rerum Novarum. Mais au prix de quelles épreuves intérieures ? c’est ce que nous révèle la lecture d’une correspondance toute confiante ; à travers l’élan d’Albert de Mun on découvre comme le secret de l’âme…Cette page d’histoire met en lumière la part prise par les laïcs, d’une manière qui nous paraît aujourd’hui surprenante, dans la préparation de Rerum novarum ; nous pouvons lire in extenso le premier dossier, jusqu’ici inédit, remis à Léon XIII plus de dix ans avant l’encyclique. Toutefois, nous nous prenons alors à nous demander comment, quatre-vingts ans plus tard, parler de la « promotion du laïcat » : faut-il dire « nouveauté » ou « régression » ?La préface Dans sa magistrale préface, Alceu Amoroso Lima évoque la place historique d’Albert de Mun dans le « lent et pénible cheminement social de l’Eglise catholique » et suggère comment aujourd’hui la lecture de l’ouvrage de Charles Molette pourra être « un magnifique stimulant pour tous ceux qui ne veulent pas s’inscrire entre les aveugles volontaires qui ferment les yeux et les faux sourds qui se bouchent les oreilles ».L’auteur Charles Molette (Centre de Recherches d’histoire religieuse de Paris) est connu par ses travaux sur le laïcat catholique. Sa « grande thèse » de doctorat ès lettres, sur les débuts de l’Association catholique de la Jeunesse française, est d’ores et déjà le travail de base auquel se réfèrent ceux qui, en France ou à l’étranger, cherchent à retrouver et à comprendre les premières manifestations de ce mouvement de lente dérive qui, dans l’Eglise catholique, a abouti u décret conciliaire sur l’apostolat des laics et à la constitution Gaudium et spes de Vatican II.