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RÉSUMÉ :L'ouvrage que nous publions aujourd'hui […] s'adresse ni aux débutants ni aux maitres, mais à cette classe moyenne de lecteurs qui possédant déjà une connaissance sérieuse de l'Évangile, ont le désir d'en apprendre un peu davantage. On n'avait pas, Dieu merci à guerroyer contre les derniers partisans du mythe de Jésus, ni à démontrer la possibilité de la révélation et du miracle, ni même à prouver l'autorité et la valeur de nos Évangiles : ces notions élémentaires sont censées acquises. Replacer la vie du Christ dans son milieu historique et social, situer les événements dans le temps et l'espace, élucider en peu de mots les idées et les locutions qui paraissent obscures et qui le sont en effet pour nous, parce qu'elles reflètent des mœurs et des institutions d'un autre âge, ou trahissent l'empreinte et le génie d'une langue étrangère, comparer attentivement les évangélistes entre eux et mettre à profit les renseignements que chacun d'eux nous offre, mais sans vouloir les emboiter de force l'un dans l'autre : tel a été notre but. Afin de rester dans les limites restreintes tracées d'avance, il fallait renoncer aux réflexions pratiques et aux considérations morales que le texte sacré suggère de lui-même et qu'on trouvera d'ailleurs dans une foule d'excellents ouvrages dont le pieux Ludolphe le Chartreux a fourni le modèle, Pour les questions controversées d'exégèse, d'histoire ou d'archéologie, accessoires sans doute, mais qu'il n'est pas permis d'ignorer tout à fait, il nous a semblé préférable, au lieu d'en encombrer le texte, de les renvoyer à des notes complémentaires, que chacun sera libre de négliger, Au risque d'alourdir le récit, nous avons cru devoir reproduire textuellement les discours du Sauveur, en les accompagnant, quand c'était nécessaire, d'une courte explication et en les distinguant du reste par le caractère typographique, Une vie de Jésus-Christ n'est pas un commentaire, Les commentateurs, dit Bossuet dans sa lettre au cardinal de Bouillon, « se farcissent de beaucoup de choses superflues et ils ont peut-être raison, parce que les esprits sont fort différents et par conséquent les besoins ». Mais l'historien de Jésus n'a pas à discuter toutes les opinions émises avant lui ; il lui suffit d'exposer le sentiment qui lui paraît le plus solide et le plus sûr, sans lui donner toutefois plus de certitude qu'il n'en comporte, En général, nous avons été sobre de références. Pour être complètes, les listes bibliographiques doivent contenir forcement un grand nombre de non-valeurs ; elles sont inutiles à ceux qui ont fait une étude spéciale du sujet et elles risquent d'égarer les autres, si l'on ne fait suivre chaque nom d'un jugement motivé. Mieux vaut, croyons-nous, renvoyer aux auteurs qui ont traité la question avec le plus de compétence et qui donneront tous les renseignements désirables,