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Née en 1766 l'agrégation en est venue à incarner un des volets de l'« exception française » Au départ simple remplaçant l'agrégé est devenu ensuite le seul professeur titulaire des lycées et le candidat préférentiel à un poste en faculté Après l'âge d'or de l'Entre-deux-guerres il s'est retrouvé critiqué aussi bien dans le second degré que dans l'enseignement supérieur L'impératif actuel de l'harmonisation européenne des diplômes complique encore la donne L'agrégé est-il professeur d'élite ou bien professeur pour les élites lauréat d'un des plus prestigieux « concours républicains » ou bien « privilégié » bénéficiant d'horaires amoindris ? Et où doit-il enseigner ? Dans le second degré comme le suggère l'« agrégation des lycées » ? Dans l'enseignement supérieur comme le croirait volontiers le béotien se fiant à l'appellation d'« agrégé de l'Université » ? Pourquoi des professeurs d'université mentionnent-ils leur qualité d'agrégé sur les ouvrages qu'ils publient ? Comment se fait-il que l'agrégation soit le seul concours du second degré à ne pas être préparé dans les IUFM ? Pourquoi les « soixante-huitards » ont-ils voulu supprimer l'agrégation ? A quoi sert la Société des Agrégés ? Autant de questions qui suggèrent que l'agrégation et les agrégés sont l'enjeu de controverses passionnées