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archives des sciences sociales Derrière les péripéties de ce qu'on appelle la « crise » de l'Eglise, il y a des conditions plus générales que l'historien doit tenter de repérer. Le présent essai en énumère plusieurs, apparues successivement depuis deux siècles et qui agissent simultanément sur la vie actuelle de l'Eglise : la pénétration de la sensibilité romantique ; le désétablissement consenti par rapport à la société et à l'Etat ; un malentendu sur le libéralisme, le socialisme, le communisme ; une certaine attitude envers les Juifs sous le nazisme. Cette série d'événements, troublant la relation de l'Eglise à la société contemporaine, expose son organisme, son clergé, à l'invasion de l'idéologie, spécialement sous sa forme léniniste. A ce point l'analyse politique doit faire une place à la réflexion théologique et recourir aux antiques notions de « gnose » et de « marcionisme ». On ne peut en effet séparer les deux dimensions du phénomène, tant il est vrai, comme l'écrivait Bossuet, que « la religion et le gouvernement politique sont les deux points sur lesquels roulent les choses humaines ».