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Le hassidisme, fondé par Israël de Medziboz, dit Baal-Chem-Tov (1700-1760), fut un grand mouvement spirituel et religieux qui se répandit parmi les Juifs de l'Est européen pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle et subsista jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Il conserva un certain nombre d'adeptes qui figurèrent parmi les combattants des ghettos de Pologne, en 1943. Précédé d'un exposé du pré-hassidisme issu de la tradition et de la méditation juives sur l'homme et sur Dieu, cet essai met en valeur le grand courant mélodique du hassidisme soutenu par les virtuoses des tonalités de l'âme, tels que Baal-Chem-Tov, le rabbi de Berditchev et Naham de Braslav. Bien que l'ouvrage d'Arnold Mandel contienne de nombreuses références d'ordre historique et théologique, il n'est pas, pour autant, un travail de documentation universitaire. Son ambition est de tracer du hassidisme un tableau non seulement de dimension hébraïque, mais aussi à l'échelle humaine. Quoi de plus passionnant, en effet, pour l'esprit de recherche philosophique, que l'étude de tels mouvements, assez secrets, mais qui ont leur place et leur vocation dans l'aventure toujours renouvelée de l'interrogation intellectuelle et morale ? Il s'agit bien, ici, de la restitution d'un climat tout particulier dont on ne saurait dire qu'il soit entièrement dissipé, mais plutôt qu'il a été masqué par les tragédies des âges modernes. Si le hassidisme est, par excellence, un état de la spiritualité juive, il ne saurait être considéré sous le seul aspect d'une illumination, mais il faut surtout y voir une tentative de haut vol dans le domaine de la connaissance.