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Lorsqu'il s'est présenté en 1994 à l'élection au grand rabbinat de France, Gilles Bernheim a suscité un immense espoir. Celui d'un judaïsme renouvelé et ouvert au dialogue : avec les non-juifs, à l'heure où les catholiques tendent la main à leurs frères aînés ; avec les athées, qui désormais sont la majorité ; avec tous ceux qui sont rejetés sur les marges d'une société de plus en plus dure ; SDF, homosexuels, malades du sida, etc. Aujourd'hui, c'est dans un livre qu'il a choisi d'exprimer une pensée jusque-là réservée à ses seuls élèves. Il montre que l'on peut être un rabbin orthodoxe sans être pour autant coupé de la cité dans laquelle nous vivons ; que le judaïsme ne peut ignorer tout l'apport de la culture moderne, juive ou non ; que le temps du ghetto est fini et qu'il faut bâtir un judaïsme vivant. Gilles Bernheim nous le dit sans détours : la dérive fondamentaliste menace en ce moment toutes les religions révélées et le judaïsme n'est pas plus que les autres à l'abri de ce mal. Le remède n'est pas dans le repli sur des pratiques vidées de leur exigence spirituelle, ni dans une auto-idolâtrie ; il est dans un approfondissement de la réflexion et du dialogue, seul capable de fortifier l'adhésion du coeur. Gilles Bernheim a quarante-quatre ans. Il dirige le département « Torah et laïcité » au consistoire de Paris et enseigne au centre Edmond-Fleg. Rabbin des universités de Paris, il copréside la Commission d'éthique médicale des consistoires. Il est également vice-président des Amitiés judéo-chrétiennes de France.