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Nous n'échapperons pas à la crise mondiale de l'eau, une crise à côté de laquelle les chocs pétroliers de 1973 et 1979 paraîtront anecdotiques. Nous consommons actuellement plus d'eau douce que la planète n'en fabrique par le cycle naturel de l'évaporation et des précipitations. Pour compenser ce déficit croissant et subvenir aux besoins exponentiels des populations, de l'agriculture et de l'industrie, nous vidons des nappes phréatiques vieilles de millions d'années, nous détournons le cours de fleuves majeurs, nous érigeons des barrages gigantesques. Et que récoltons-nous ? Un lessivage mortel de terres autrefois fertiles, des inondations à répétition, une pollution des océans et des rivières qui menace la biodiversité, une désertification galopante, des dérèglements climatiques en chaîne? Mais aussi des inégalités criantes entre le Nord et le Sud : alors qu'un milliard d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable, l'Occident dilapide ses ressources en eau comme si elles étaient inépuisables. Des steppes d'Asie centrale au Pakistan et à la Chine, en passant par les États-Unis, l'Espagne et la France, Fred Pearce dresse un tableau saisissant, parfois effrayant mais toujours précis et documenté de la situation de l'eau à travers le monde. Il nous invite à méditer la leçon de frugalité de nos ancêtres, qui géraient l'eau comme un bien précieux, avec respect et parcimonie, et plaide pour une « révolution bleue », une prise de conscience mondiale débouchant sur un changement radical des modes de consommation de l'eau, ce bien commun précieux entre tous qui n'est rien moins que la substance même de la vie.