Prix public : 40,00 €
Comment se fait-il que des dizaines de milliers de français se soient passionnés, durant toutes les années 60 et au-delà, pour des notions aussi abstraites que celles de « structure », de « code », de « signifiant », de « paradigme », de « syntagme », de « phonème » ou de « morphème » ? En règle générale, les ouvrages de sciences humaines ne se vendent pas comme des romans policiers. C'est pourtant ce qui s'est passé pour les auteurs qu'on regroupe, par commodité, sous la bannière du « structuralisme ». Situation d'autant plus étonnante que ces auteurs ne se souciaient guère de clarté didactique : même les plus enthousiastes de leurs lecteurs reconnaissaient leur difficulté, voire leur obscurité. Engouement irrationnel ? Simple effet d'entraînement ? En partie. Mais la littérature structuraliste offrait aussi des outils conceptuels et rhétoriques, grâce auxquels les enseignants et les étudiants des disciplines dites « humanistes » purent faire face à la crise que traversaient alors l'enseignement secondaire français et les facultés de Lettres. Comprendre cette crise et déterminer le rôle qu'y joua le structuralisme littéraire : telles sont les ambitions de cet ouvrage.