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« L’argent est l’envers de toutes les images que le cinéma montre et monte à l’endroit » écrit Gilles Deleuze dans le deuxième volet de Cinéma. Le capital est toujours derrière le cinéma. Le Capital hante Cinéma du début à la fin. C’est donc une lecture marxiste du diptyque composé de L’Image-mouvement et L’Image-temps que propose Jun Fujita dans Ciné-capital. Comment fonctionne le mode de production ciné-capitaliste ? Comment celui-ci fait-il produire de la plus-value aux images ? Pourquoi et comment s’approprie-t-il le travail même du spectateur ? En quel sens peut-on soutenir qu’Eisenstein et Hitchcock ont anticipé l’arrivée de la New Economy des années 1990 (dématérialisation du travail et financiarisation de l’économie) ? Quand et comment les images s’insurgent-elles contre l’exploitation ciné-capitaliste ? Comment se mettent-elles à valoir pour elles-mêmes ? Pourquoi le cinéma politique, depuis Straub et Huillet, a-t-il cessé de privilégier le tournage au bord de la mer ? Qu’est-ce qui permet à Deleuze d’affirmer qu’Ozu est un cinéaste de gauche ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans Ciné-capital.