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Soixante ans après sa mort, la réflexion de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955), jésuite, paléonthologue et théologien continue de fasciner et en particulier sa vision d'un « Christ cosmique » qui s'inscrit dans le cadre plus large d'une réflexion sur le salut du monde. Cette question semble faire un certain retour pour deux raisons : le sentiment d'une menace qui pèse sur l'avenir de l'humanité (ou, plus généralement, de la planète) du fait des conséquences de son action ; l'idée que le progrès technique va faire émerger un nouveau type d'humanité plus accompli que celui que nous connaissons aujourd'hui (« transhumanisme »). Parler de « Christ cosmique » a l'avantage de réfléchir sur un salut qui concerne et implique l'ensemble des créatures et non pas la seule humanité. Si l'on veut toutefois rester fidèle à l'héritage biblique, on doit accorder à cette dernière un rôle spécifique. La théologie chrétienne tient que le Dieu Sauveur s'est manifesté dans une personne humaine singulière, Jésus de Nazareth. Comment alors retrouver un certain sens de l'« immanence » divine au sein du monde ? Pour penser cela, Pierre Teilhard de Chardin est un bon guide. S'il n'est pas l'inventeur de l'expression « Christ cosmique », c'est lui qui s'est surtout employé à la faire connaître. Elle dit bien le cÅur de sa théologie, dans la mesure où elle se trouve au confluent de ses deux « fois » : foi au Christ et foi au monde. Elle rejoint aussi des questionnements plus actuel sur la question du mal, la fin de l'évolution, le transhumanisme ou la possibilité d'autres mondes habités. François Euvé, jésuite, ancien élève de l'ENSET et agrégé de physique, est rédacteur en chef de la revue Etudes. Il a été professeur au Centre Sèvres et a publié plusieurs ouvrages de réflexion sur la science ainsi que Crainte et tremblement, une histoire du péché aux éditions du Seuil.