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Après la mort trop jeune d’une mère très aimée, nous dit l’auteur, il s’agissait d’écrire, envers et contre tout, sur la joie. Ce sont les souvenirs de la première enfance revenus par éclats, par « flashes », dans un lieu (la « maison de vacances », en Normandie) qui aimante les souvenirs des générations précédentes. Écrit donc pour apprendre à survivre à la disparition d’une mère, déborde son intention première : il devient le « tombeau » non seulement du visage maternel, mais aussi de celui du père, celui d’une famille, celui d’une époque, et celui d’un pays. Les motifs sont simples et parlent à tous : les pierres, les papillons, les arbres-confidents, les animaux de compagnie, le dépaysement des grandes vacances pour de « petits Parisiens ». Ils sont aussi graves : la naissance et la mort, la lignée, la transmission, le pur bonheur d’exister, la solitude et l’étrangeté d’une enfant au sein de sa propre famille. Le chant du rossignol du Japon, au centre du texte, est la meilleure image de l’intention de l’auteur sur un sujet si banal : les souvenirs d’enfance. Le rossignol hoquète avant d’enfin lancer ses trilles. « Ainsi l’enfant qui reste en nous peine-t-il à trouver son chant. »