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Molyda avait douze ans lorsque les troupes de Pol Pot occupèrent Phnom Penh le 17 avril 1975. Unique survivante de sa famille, elle a dicté à ses parents adoptifs le récit de l'agonie des siens sous le régime des Khmers rouges. Désormais classique, ce livre a été traduit en plusieurs langues et a rencontré un succès considérable aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Italie. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 1984.) Unique survivante de sa famille, Molyda a dictée à ses parents adoptifs le récit de l'agonie des siens sous le régime des Khmers rouges. Elle avait douze ans lorsque les troupes de Pol Pot occupèrent Phnom Penh le 17 avril 1975. Ce récit est accablant par sa simplicité. Ce n'est pas une prise de parole politique, mais l'égrènement impitoyable de longues journées de faim, de peur, de silence, de travail forcé. Il débouche sur l'espérance d'un nouveau départ dans la vie sur un sol hospitalier. Une famille s'est reconstituée, auprès de parents européens, avec deux autres enfants rescapés. Publié pour la première fois à l'automne 1984, Les pierres crieront fait figure aujourd'hui de classique. Il a été traduit en plusieurs langues et a rencontré un succès considérable notamment aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Italie. " L'extrémité de l'horreur nous vient par le témoignage d'une enfant qui a vécu cinq ans dans cet enfer. Comme dans le Journal d'Anne Frank, on est saisi par le contraste entre l'horreur méthodique et la fraîcheur de cette âme d'enfant, sa générosité, sa force vitale. C'est aussi la preuve absolue, celle que l'histoire obtient rarement, le témoignage qui ne peut être soupçonné car cette mémoire intacte restitue ce qu'elle a enregistré avec une neutralité d'extra-terrestre. [...] Existe-t-il un document semblable à celui-ci dans les archives de l'humanité ? Je ne le crois pas. Il n'a rien d'esthétique, de littéraire, il est nu comme les cadavres qui flottent sur le Mékong, comme l'horreur qui monte de cette terre marécageuse. Ainsi rejoint-il la grande littérature de la terreur et de l'abjection, celle de Kafka, celle de Beckett. " Jean-Marie Domenach