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Dans toute l'Europe, les années quatre-vingt-dix sont marquées par une inquiétante résurgence du racisme et de la xénophobie. Mais dès qu'on y regarde de près, on observe que leurs manifestations concrètes varient considérablement d'un pays à l'autre. Dans toute l'Europe, les années quatre-vingt-dix sont marquées par une inquiétante résurgence du racisme et de la xénophobie. Mais dès qu'on y regarde de près, on observe que leurs manifestations concrètes varient considérablement d'un pays à l'autre : harcèlement et violences racistes en Grande-Bretagne, où en revanche l'extrême droite demeure groupusculaire : poussée meurtrière, xénophobe et raciste, et montée en puissance des droites radicales en Allemagne : populisme plus ou moins lesté de haine raciste et succès électoraux de la Ligue du Nord et des néo-fascistes du MSI (Mouvement Social Italien) en Italie ? Mais sans que la violence soit un fait majeur : contribution flagrante du racisme et de la xénophobie à la crise nationale belge et aux scores éloquents des nationalistes flamands du Vlaams Blok, là aussi sans manifestation massive de violence, etc. Après La France raciste (Seuil, 1992), les chercheurs de l'équipe dirigée par Michel Wieviorka décrivent et analysent dans ce livre cette autre Europe qu'est l'Europe du racisme et de la xénophobie. Ils vont au cœur des expériences britannique, allemande, belge et italienne, et remontent, en sociologues ouverts à l'histoire, aux sources sociales, politiques et culturelles du mal. De leur étude comparative, progressivement, une conclusion se dégage : au-delà des spécificités de chaque pays, il existe une profonde unité européenne des processus et des logiques qui mènent à la haine, à la peur et à l'incapacité croissante à reconnaître et accepter l'altérité.