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La base nationale des modes de régulation est apparemment mise à mal par une mondialisation multiforme, omniprésente et réputée sans précédent historique. De même, la question de l'État et l'absence de recommandations, simples et claires, en matière de politique économique ont souvent été perçues comme une faiblesse majeure de la théorie de la régulation. Le présent numéro de L'Année de la régulation renouvelle les analyses et les réponses à ces deux questions. Ainsi, le processus de mondialisation résulterait moins d'un déterminisme économique, largement irréversible, que de la recomposition des institutions nationales et des règles du jeu au bénéfice des groupes les plus internationalisés. Le démembrement des attributs traditionnels de l'État-Nation ne signifie en rien la fin du politique mais leur recomposition à divers échelons (régional, national, européen, mondial). Si les politiques économiques élaborées dans les années soixante et soixante-dix rencontrent des difficultés, n'est-ce pas qu'elles heurtent les représentations et les intérêts de cet acteur-clé qu'est devenue la communauté financière internationale ? Il importe donc d'introduire explicitement les processus sociaux et politiques qui assurent la viabilité d'un régime économique. Les divers articles livrent une analyse conjointe de ces processus enchevêtrés et proposent une conceptualisation renouvelée de la théorie.