Prix public : 24,00 €
Historiquement, le travail a été conçu comme l'instrument par excellence de l'entreprise humaine de domestication de la nature, tout à la fois espoir de libération et fondement d'une société nouvelle. Il faut pourtant se rendre à l'évidence : l'utopie tourne aujourd'hui au cauchemar. La précarisation accélérée des situations d'emploi, la détérioration sans précédent de l'environnement naturel et, de manière générale, la " marchandisation " croissante de notre vie sociale et culturelle nous incitent à reconsidérer la place et la fonction du travail dans les sociétés contemporaines. Dans cet ouvrage remarquable, Françoise Gollain apporte une contribution éclairante à la critique du travail et de ses avatars post-fordistes. À la suite des travaux de André Gorz, elle conteste au travail son statut de principe organisateur du corps social, elle montre comment la réduction du temps de travail, le revenu minimum garanti et les pratiques économiques alternatives, en accompagnant la crise de la société salariale, sont susceptibles de remettre en cause les fondements de la société productiviste et de constituer une issue libératrice aux mutations actuelles.